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L’Africa Web Festival (AWF) s’est réuni du 29 au 30 novembre avec les professionnels et amateurs du numérique africain, autour du thème : « la paix en Afrique par l’innovation numérique et l’entrepreneuriat ».
L’enjeu pour cette 5ème édition était de réfléchir à « comment mettre le numérique au service de la paix et du mieux vivre ensemble », comme souligné par Mme Diawara; car pour la ‘’Mamie 3.0’’, « aussi bien pour l’Afrique que pour le monde entier, parler paix, vivre la paix, consolider la paix est primordial. »
Pour y réfléchir, le public a eu droit comme les années précédentes à des conférences, des ateliers, des panels, un hackathon et des marchés/stands… un ensemble qui a favorisé les rencontres B2B.
Eric Adja, directeur Afrique de l’OIF, a invité les africains à « revenir aux fondamentaux avec l’alphabétisation massive de la population. » Car « malgré que nous sommes à l’ère de l’intelligence artificielle, du big data et du block Chain, le taux de l’analphabétisme reste important. Surtout en Afrique ».
Isaac De, Ministre de l’économie numérique et de la poste a ajouté à cette assertion que « la jeunesse doit se poser les bonnes questions pour trouver des bonnes solutions. Tout ou presque, est aujourd’hui possible grâce aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). » Egalement, « nous ne devons pas perdre nos valeurs africaines malgré la digitalisation et la numérisation. L’une d’elle est la paix et le vivre ensemble ».
Pour le ministre ivoirien des sports Paulin Danho, « le 21ème siècle est celui des menaces à différents niveaux dans le monde. Mais les TIC peuvent nous aider à trouver des solutions. »
« Malgré toutes les menaces, le 1er élément qui devrait retenir notre attention, c’est celui du savoir, de l’information » a appuyé le directeur de l’ANSUT, Soro Euloge Kipe. Il a argumenté que « les TIC doivent être ce moteur qui nous permettra d’avoir une vie de qualité. Et ses outils sont à la portée de tous, quel que soit la partie du globe où l’on se trouve. »
Il faut ajouter que lors de cette 5ème édition de l’Africa Web Festival, grâce à une conférence intitulée « Le fact checking : Effet de mode ou valeur ajoutée au métier du journaliste », les acteurs des médias ont pu échanger sur le ‘’fact checking’’. Un terme que Ahmadou Bakayoko, directeur général de la Radiodiffusion Télévision ivoiriene (RTI) définit comme « la vérification des faits ». Elle consiste à « vérifier la véracité de fait et de l’exactitude des chiffres et données présentés dans les médias par les politiques ou experts, mais aussi à évaluer le niveau d’objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information ». M. Bakayoko a aussi profité de l’occasion, pour annoncer la tenue de « Les assises du fact checking », au premier trimestre 2019 à Abidjan.
Rassemblant chaque année plus de 7000 participants, l’Africa Web Festival est devenu le rendez-vous le plus important en Afrique francophone pour la promotion du numérique africain. Il est porté par l’ONG « Mandingo agir pour demain ».